Description
Rabah, un poète exilé persécuté pour ses écrits, sort d’un internement psychiatrique. Jeannette, une chanteuse malheureuse que la guerre a poussée dans les cabarets, l’accueille et prend soin de lui. Rabah, dont la mémoire et les sentiments sont anesthésiés, veut partir. Jeannette tente de lui faire retrouver sensations et souvenirs, veut le comprendre, le retenir. Un dialogue fait de silences embarrassés, de récits de vie, de rebuffades et de rares moments de complicité. Au fil des jours et des nuits, le poète et la chanteuse se rapprochent pour un temps. Ne sont-ils pas issus de la même blessure ? Une pièce sur la difficulté d’aimer et de communiquer ; ce qu’on efface de sa conscience, ce qu’on reconstruit, ce qu’on imagine avoir été ; et les dégâts de l’exil et de la guerre sur les existences.
Basim Kahar, né à Bagdad en 1962, est un dramaturge, metteur en scène et acteur de théâtre, de cinéma et de télévision, de nationalité australienne. Diplômé de l’université de Bagdad en 1990, il s’exile dans le contexte de la guerre du Golfe et travaille en Australie, en Syrie, au Liban, en Jordanie, au Maroc et enfin en Irak. Consacré meilleur acteur irakien en 2021, il vit et travaille aujourd’hui entre l’Égypte et le Maroc. Oranges a reçu le premier prix du concours 2020 de l’Institut arabe du théâtre et a été sélectionné par le réseau Eurodram en 2022.
Traduit de l’arabe (Irak) par Marguerite Gavillet Matar
Avec le soutien du Centre national du livre
(Le Caire, 2019) 72 pages.
ISBN 978-2-37572-069-1
Préface d’Awwad Ali.
Illustration couverture : Manuel de los Reyes Rubio Garcia.