Description
La ville fortifiée d’Ani, bien que souvent conquise, illustre le prestige et la gloire de l’Arménie médiévale. Au XIIe siècle, elle se trouve sous domination musulmane, gouvernée par un prince arménien. Face à une pression fiscale grandissante, un soulèvement des notables et des artisans entraîne la chute de l’émir. Le prince gouverneur fait appel aux troupes du roi géorgien voisin pour écraser l’insurrection. L’Histoire n’est ici qu’un prétexte pour construire une problématique universelle où les sources historiques et les éléments mythiques se superposent pour faire surgir une dimension nouvelle. L’auteur ne choisit pas entre le bien et le mal, mais propose à chacun de « tuer d’abord le tyran qui règne au fond de lui-même ». La figure ambiguë d’Artavazd incarne à la fois la révolte enchaînée et un idéal toujours différé. (1918)
Levon Shant (1869-1951) est né à Constantinople. Grande figure de la culture arménienne, il est l’auteur de nombreuses oeuvres littéraires et pédagogiques. Grand voyageur, on le retrouve dans les grandes capitales d’Europe et d’Orient du début du XXe siècle, Paris, Leipzig, Tiflis ou Alexandrie. Président de l’Assemblée nationale de l’Arménie nouvellement indépendante, il est arrêté par les soviétiques et s’évade vers l’Iran, où il publie l’Enchaîné en 1921, avant de s’installer au Liban.
Traduit de l’arménien par Alice Artignan et Anaïd Donabédian.
Préface d’Anaïd Donabédian.
152 pages.
Avec le concours du Centre national du livre.
ISBN 2915037035