Description
Qu’est-ce que l’identité lorsqu’on était yougoslave et qu’on ne l’est plus ? Qu’est-ce que l’identité, lorsque le pays dans lequel on est né a entièrement disparu ? Serbe le père, Croate la mère, mais dans l’inventaire du divorce, que sont les enfants devenus ? Comme Jeanne, errent-ils encore dans un métro parisien à la recherche de leur famille ou de leurs amours perdues ? Leur vie ressemble-t-elle encore à une cave sans issue qui métaphorise cet espace sombre de la mémoire des atrocités fratricides que l’on a vécues ? Guerre au théâtre ou théâtre de guerre ? Chez Vidosav Stevanović, le théâtre est devenu le lieu des opérations, où les personnages ne semblent plus représenter que des camps, des parties en conflit. Progressivement, les masques de l’humanité s’effeuillent sur scène. Qu’est-ce donc alors que l’identité ? Créée en 1994 par Philippe Adrien à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Jeanne du métro a été l’un des moments les plus marquants en France de la lutte pour la paix en Yougoslavie (1993-2002)
Vidosav Stevanović est né en 1942 en Serbie. Poète, romancier, essayiste et dramaturge, son œuvre est traduite dans une vingtaine de langues. Critique du régime de Slobodan Milošević, ses écrits ont été largement censurés en Yougoslavie. Il a demandé l’asile politique à la France en 1998. Son œuvre complète est aujourd’hui publiée en Serbie, où il est revenu depuis quelques années.
Traduit du serbe par Mauricette Begić et Angélique Ristić.
168 pages.
Avec le concours du Centre national du livre.
ISBN 9782915037630